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Pourquoi ne pas laisser les collaborateurs choisir collectivement leur format de sensibilisation ?

Dernière mise à jour : 21 janv.


Image d'un manager faisant voter ses collegues

Dans beaucoup d’entreprises, les programmes de sensibilisation à la cybersécurité sont figés, appliquant des méthodes standardisées à des problématiques uniques.


Tout le monde à le droit au même menu de sensibilisation.


Dans certaines entreprises, l'étape suivante est de proposer eu delà du menu commun, des extras en fonction des métiers. Et oui, parler fraude au président au technicien d'usine n'a pas trop d'intéret et inversement le comptable n'a pas besoin du message de protection sur les OT.

Cette personnalisation des messages est bien évidemment ce qu'il faut faire et c'est l'un des principaux messages de ma formation "Sensibiliser autrement" : Limiter les messages pour ne passer que les plus importants aux bonnes personnes.


En parallèle je conseille également de proposer des formats différents pour laisser individuellement choisir les collaborateurs la manière dont ils souhaitent être sensibilisé ou formé.

  • Tout le monde n'aime pas la gamification

  • Tout le monde n'aime pas les elearnings


Mais maintenant, ne pourrait-on pas aller encore plus loin et imaginer une approche encore différente : donner aux équipes le pouvoir de choisir collectivement comment elles souhaitent être sensibilisées et sur quels sujets.


Et si la cybersécurité devenait une expérience collaborative ?


Plutôt que de voir la sensibilisation comme une obligation descendante, faisons-en un levier d’engagement. Chaque équipe pourrait, en fonction de ses propres enjeux, identifier les thématiques prioritaires et choisir la meilleure manière de les aborder : un atelier participatif, une simulation immersive, ou même une série de courtes discussions informelles.

Le but ? Créer une expérience qui fait sens, parce qu’elle est adaptée à la réalité de chacun.

Imaginez une équipe commerciale discutant des risques liés aux fraudes par email pendant un petit-déjeuner d’équipe, tandis qu’à l’autre bout de l’entreprise, des développeurs testent des outils pour repérer des vulnérabilités en conditions réelles. Chacun aborde la cybersécurité avec des outils qui lui parlent, selon le temps dont il dispose et ses priorités opérationnelles.


Redéfinir le rapport au savoir

En offrant cette liberté, on ne se contente pas de transmettre des connaissances : on responsabilise. Chaque équipe devient actrice de sa propre protection, ce qui renforce l’engagement collectif.


Certains pourraient même pousser l’expérience plus loin : créer des compétitions amicales entre équipes pour voir qui identifie le plus de menaces dans un jeu scénarisé, ou demander à un expert d’organiser une session d’échanges où chaque participant partage un exemple concret de faille rencontrée.


Faire confiance à l’intelligence collective

L’idée n’est pas de tout décentraliser sans cadre, mais de faire confiance aux collaborateurs pour comprendre leurs besoins. Lorsqu’une équipe choisit elle-même ses sujets et formats, la sensibilisation cesse d’être perçue comme une obligation et devient un investissement personnel.


Un défi pour des entreprises déjà matures

Évidemment, cette approche ne s’implémente pas du jour au lendemain. Elle nécessite avant tout une sensibilisation préalable des managers. Ces derniers doivent non seulement comprendre l’importance de cette méthode, mais aussi y adhérer pleinement. Leur rôle est crucial pour accompagner les équipes dans cette transition et s’assurer que la démarche reste cohérente avec les objectifs globaux de l’entreprise.


De plus, il est essentiel que ce type de sensibilisation participative soit introduit dans un environnement déjà bien structuré. Ce n’est pas une première étape, mais une évolution ultime, destinée à des organisations ayant déjà intégré les bases de la cybersécurité dans leur culture. Lorsqu’elle est bien mise en œuvre, cette méthode permet à la machine de fonctionner presque en autonomie, chaque équipe contribuant à maintenir et enrichir ce cercle vertueux.


Un rôle réinventé pour le responsable de la sensibilisation


Dans ce modèle, le rôle du responsable de sensibilisation évolue profondément. Il devient le créateur d'un catalogue de contenus pédagogiques, un facilitateur et un soutien actif pour les équipes. Concrètement, cela signifie :

  • Proposer des contenus sur-mesure : Mettre en place des plateformes, créer des guides, des vidéos, des études de cas ou des formations adaptées aux besoins exprimés par les collaborateurs.

  • Se mettre à disposition : Intervenir sur demande pour animer des présentations, expliquer des concepts complexes ou éclairer un sujet précis.

  • Fournir des indicateurs et des rapports : Partager des données clés, comme des indicateurs de performance ou des rapports d’incidents par métier, pour aider les équipes à identifier leurs besoins.

  • Collecter les retours : Suivre ce que les équipes ont choisi de faire, comment et quand, pour ajuster continuellement l’approche.


Cette transformation fait de l’équipe cybersécurité un véritable partenaire stratégique, capable d’accompagner les collaborateurs tout en laissant émerger l’intelligence collective.


En fin de compte, la cybersécurité n’est pas qu’une question de technologies ou de procédures. C’est avant tout une affaire humaine. Pourquoi ne pas transformer ce défi en une opportunité de créer des liens et de renforcer la cohésion ?


Les programmes imposés ont leurs limites. Laissons place à une sensibilisation vivante, sur-mesure et connectée aux réalités des collaborateurs.


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